La masse salariale non agricole a augmenté de 175 000 emplois le mois dernier, a indiqué le Bureau des statistiques du département du travail dans son rapport sur l'emploi, très surveillé, publié vendredi. Les données du mois de mars ont été révisées à la hausse et font état d'une augmentation de 315 000 emplois au lieu des 303 000 précédemment annoncés.
Les économistes interrogés par Reuters avaient prévu une augmentation de 243 000 emplois. Les estimations allaient de 150 000 à 280 000.
Le taux de chômage est passé de 3,8 % à 3,9 %, restant ainsi inférieur à 4 % pour le 27e mois consécutif.
Les salaires ont augmenté de 3,9 % au cours de la période de 12 mois se terminant en avril, après une hausse de 4,1 % en mars. Une croissance des salaires comprise entre 3,0 % et 3,5 % est considérée comme compatible avec l'objectif d'inflation de 2 % de la Fed.
Mercredi, la banque centrale américaine a laissé inchangé son taux d'intérêt de référence au jour le jour dans la fourchette actuelle de 5,25 % à 5,50 %, où il se trouve depuis juillet.
Les marchés financiers continuent de s'attendre à ce que la banque centrale entame son cycle d'assouplissement en septembre. Une minorité d'économistes estime que la fenêtre se referme. Depuis mars 2022, la Fed a relevé son taux directeur de 525 points de base.
Après l'annonce, la semaine dernière, d'un ralentissement considérable de la croissance économique au premier trimestre, la modération des chiffres de l'emploi pourrait attiser les craintes d'un essoufflement rapide de l'économie au deuxième trimestre. Cependant, le recul du produit intérieur brut au dernier trimestre était en grande partie dû à une augmentation des importations, reflétant une forte demande intérieure. (Reportage de Lucia Mutikani ; Rédaction d'Andrea Ricci et Chizu Nomiyama)
