Bruxelles (awp/afp) - Le taux de chômage de la zone euro est resté stable en mars, au même niveau que les mois précédents, à 6,5% de la population active, toujours à son plus bas niveau historique malgré une conjoncture économique morose.

L'indicateur est au plus bas depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998 pour les pays ayant adopté la monnaie unique, selon des données publiées vendredi par Eurostat.

En glissement annuel, le taux de chômage s'inscrit en baisse de 0,1 point en mars.

Ces chiffres témoignent d'une résistance du marché de l'emploi face à la stagnation économique en Europe depuis un an et demi.

Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de personnes sans emploi a reculé légèrement en mars, à 6% contre 6,1% en février.

Le chômage a nettement baissé en Europe depuis la mi-2021, grâce à la forte reprise économique post-Covid qui a succédé à une récession historique.

Malgré une stagnation de l'activité économique dans la zone euro à partir de fin 2022, alimentée par les conséquences de la guerre en Ukraine et la flambée de l'inflation, l'indicateur a poursuivi son recul avant de se stabiliser depuis le printemps 2023 à un niveau inédit en un quart de siècle.

Quelque 13,26 millions d'hommes et de femmes étaient au chômage en février au sein des 27 Etats membres de l'UE, dont 11,09 millions parmi les vingt pays partageant la monnaie unique.

Le taux de chômage s'établit à 7,3% en France, contre 3,2% en Allemagne, selon les données harmonisées d'Eurostat.

Les taux les plus faibles de l'UE ont été enregistrés en République tchèque (2,9%), en Pologne (2,9%) et en Slovénie (3,1%).

Les plus élevés ont été relevés en Espagne (11,7%) et en Grèce (10,2%).

De façon générale, les jeunes restent plus affectés: dans la zone euro, le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans a légèrement reflué, à 14,1% contre 14,4% en février.

Les données d'Eurostat sont basées sur la définition du chômage du Bureau international du travail (BIT). Sont considérées comme chômeurs les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines.

afp/fr