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Des insurgés islamistes ont attaqué la ville portuaire de Palma en mars 2021, tuant de nombreux civils dans des zones proches de projets d'infrastructure de GNL au Mozambique, détenus en partie par TotalEnergies.
Des survivants et des proches ont déposé une plainte en octobre de l'année dernière, affirmant que l'entreprise n'avait pas assuré la sécurité des sous-traitants. TotalEnergies a rejeté ces allégations à l'époque, les qualifiant d'"inexactes".
L'avocat des plaignants, Henri Thulliez, confirmait des informations initialement rapportées samedi par l'Agence France-Presse. Le bureau du procureur n'était pas immédiatement disponible pour commenter.
Une source proche du dossier a déclaré à Reuters qu'une enquête préliminaire avait été ouverte à la fin de l'année dernière. À l'issue de celle-ci, les procureurs peuvent décider de classer l'affaire, de renvoyer la société en procès ou d'ordonner des investigations supplémentaires.
Les plaignants - dont trois survivants et quatre parents de victimes décédées dans une embuscade - allèguent que TotalEnergies n'a pas informé ses sous-traitants des risques d'attaques possibles ou de l'évolution de ces attaques, et n'a pas mis en place de plans de sécurité ou d'évacuation adéquats.
TotalEnergies n'était pas immédiatement disponible pour commenter. En octobre, elle a répondu à la plainte en affirmant qu'elle disposait d'un plan de sécurité et qu'elle l'avait mis en œuvre.
Les travaux sur le projet GNL de TotalEnergies au Mozambique sont interrompus depuis 2021. Des sources ont déclaré en décembre que TotalEnergies prévoyait de redémarrer le projet au cours du premier trimestre de cette année, mais la région a connu une résurgence d'attaques insurrectionnelles meurtrières depuis janvier. (Reportage de Sybille de La Hamaide, édition de Ros Russell)
