Paris (awp/afp) - Les aéroports desservant Paris ont vu leur fréquentation progresser au mois d'avril malgré une grève des contrôleurs aériens, mais ils accueillent toujours moins de passagers qu'avant la crise sanitaire.

Quelque 8,76 millions de voyageurs ont transité le mois dernier par Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Paris-Orly, un chiffre en hausse de 7,2% par rapport au même mois de 2023, a précisé jeudi leur gestionnaire, le Groupe ADP, dans son bilan mensuel.

Ce résultat aurait été encore meilleur sans la grève des contrôleurs aériens qui a contraint les autorités à annuler le 25 avril 75% des vols à Orly et 55% à CDG en dépit d'un accord de dernière minute.

Les volumes restent inférieurs à ceux d'avant la pandémie de Covid-19, qui avait réduit les voyages à la portion congrue à partir de mars 2020. En avril, CDG et Orly ont retrouvé 92,8% de leurs passagers du même mois de 2019, une amélioration de 0,9 point par rapport à mars.

C'est CDG, davantage orienté vers les destinations lointaines, qui a tiré la tendance à la baisse, avec un taux de reprise de 88,5% dû au marasme des liaisons vers l'Amérique latine (79,6% d'avril 2019), l'Asie-Pacifique (83,5%) et le Moyen-Orient (85,3%).

Orly, de son côté, a déjà retrouvé ses volumes d'avant-crise, à 102,1% du nombre de passagers d'avril 2019 le mois dernier. Et ce malgré une fréquentation des lignes intérieures en berne (69%).

A contrario, les rotations entre les aéroports parisiens d'une part et l'Afrique et l'Amérique du nord d'autre part affichent leur pleine santé, à respectivement 106,1% et 103% des volumes du même mois il y a cinq ans.

ADP, dont l'Etat est actionnaire à 50,6%, gère aussi, directement ou via des partenaires ou des filiales, près d'une trentaine d'aéroports dans le monde, d'Almaty à Zagreb en passant par New Delhi et Santiago du Chili.

Sur ce périmètre étendu, il a accueilli en avril 106,4% du nombre de passagers du même mois de 2019, malgré la déprime d'Amman (-6,3% en un an) sur fond de guerre entre Israël et le Hamas qui a refroidi la demande de voyages pour le Proche-Orient.

ADP, revenu aux bénéfices dès l'exercice 2022, a en outre annoncé jeudi avoir investi 20 millions de dollars dans la société américaine LanzaJet, spécialiste des carburants d'aviation d'origine non fossile, principale piste pour parvenir à l'objectif de décarboner le secteur aérien d'ici à 2050.

afp/rp