Les créanciers sont parvenus à un accord qui pourrait sauver l'entreprise technologique Atos, qui sécurise les communications de l'armée française et devrait gérer la cybersécurité des Jeux olympiques de Paris cet été, a rapporté le journal La Tribune samedi.

Atos s'était donné jusqu'à vendredi soir pour recevoir des offres de refinancement. Ses difficultés financières avaient conduit l'Etat français à lui proposer d'acquérir certains de ses actifs stratégiques.

Selon l'accord, les créanciers obligataires et les banques qui partagent la dette d'Atos injecteraient 1,2 milliard d'euros (1,29 milliard de dollars) de liquidités, éventuellement avec un actionnaire industriel, et convertiraient une partie de la dette en capital, précise le journal économique.

Atos a déclaré lundi qu'il avait besoin de 1,1 milliard d'euros de liquidités pour financer ses activités sur la période 2024-25, contre 600 millions d'euros dans une estimation précédente, en raison de l'évolution des conditions de marché.

L'État français a annoncé le week-end dernier qu'il était prêt à acquérir des actifs stratégiquement importants d'Atos, notamment ses activités d'informatique avancée, de systèmes critiques et de produits cybernétiques.

Le groupe fabrique des serveurs pour les superordinateurs capables de traiter de grandes quantités de données pour la recherche ou pour développer l'industrie naissante de l'intelligence artificielle.

Ces derniers jours, les médias français ont mentionné des repreneurs potentiels tels que Bain Capital, Thales, Dassault Aviation et l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, qui pourrait être intéressé par tout ou partie d'Atos. (1 $ = 0,9295 euros) (Reportage de Sybille de La Hamaide ; Rédaction de Ros Russell)