Londres (awp/afp) - Le géant pharmaceutique britannique GSK a annoncé vendredi la vente des dernières actions dont il disposait encore dans son ancienne branche de soins de grande consommation, aujourd'hui indépendante et nommée Haleon, dont il s'est séparé il y a près de deux ans.

GSK "a accepté de vendre" les actions restantes pour environ 1,2 milliard de livres (1,38 milliard de francs suisses) et à l'issue de l'opération le groupe "aura entièrement cédé sa position et ne détiendra plus aucune action ordinaire dans Haleon", a-t-il annoncé dans un communiqué.

L'action de GSK évoluait en baisse de 0,34% à 1777,50 pence et celle d'Haleon perdait 1,23% à 328,30 pence vendredi peu après l'ouverture de la Bourse de Londres.

Le laboratoire britannique avait scindé cette branche, qui a fait ses débuts en juillet 2022 à la Bourse de Londres sous le nom d'Haleon, dans le cadre d'un changement stratégique axé sur les médicaments spécialisés, à forte valeur ajoutée, et les nouveaux vaccins.

Haleon produit notamment les antalgiques Panadol, Advil et Voltaren, les dentifrices Sensodyne et Polident, et les produits à la nicotine Nicorette. L'an dernier, il a engrangé 11,3 milliards de livres (13,2 milliards d'euros) de chiffre d'affaires, et un bénéfice net d'un milliard de livres.

Un part restante de quelque 13%

GSK avait annoncé après la scission avoir conservé près de 13% de l'entreprise, en direct et via des entités séparées destinées à alimenter plusieurs régimes de retraite au Royaume-Uni (sans compter des actions détenues par un trust d'actionnariat salarié).

Mais le britannique, comme l'américain Pfizer (qui détenait à l'origine une participation de 32% dans Haleon qu'il a lui aussi commencé à vendre), avaient fait part de leur intention de se désengager de l'entreprise. GSK s'était ainsi progressivement délesté de ses actions.

La scission des soins de grande consommation était le projet phare d'Emma Walmsley, la directrice générale, sous pression d'investisseurs activistes face aux performances en demi-teinte du groupe.

GSK avait vu son bénéfice divisé par trois en 2023 en raison d'un résultat dopé l'année précédente par les revenus tirés de la scission - qui avaient généré un gain exceptionnel de plus de 10 milliards de livres.

Le laboratoire a encore vu son bénéfice baisser au premier trimestre de cette année, mais principalement en raison d'éléments exceptionnels et sa directrice générale Emma Walmsley disait tabler début mai sur "une croissance significative des ventes et des résultats en 2024".

afp/fr