BRUXELLES, 3 mai (Reuters) - La Commission européenne a averti trois fabricants chinois de véhicules électriques (VE) qu'ils n'avaient pas fourni suffisamment d'informations dans le cadre de son enquête sur les subventions aux importations en provenance de Chine, selon deux sources au fait du dossier.

Si la Commission, qui supervise la politique commerciale des 27 États membres de l'UE, conclut que les informations fournies par les groupes BYD, SAIC et Geely sont insuffisantes, elle pourrait utiliser des données disponibles ailleurs pour calculer les droits de douane, ce qui pourrait les faire gonfler.

Les avertissements de ce type sont fréquents dans les affaires de défense commerciale de l'UE. En effet, dans les dix enquête sur les subventions de la Chine pour lesquelles des mesures sont toujours en vigueur, la Commission a utilisé des "faits disponibles" pour combler certaines lacunes.

Les entreprises concernées ont le droit de répondre à l'avertissement.

BYD, SAIC et Geely n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. Le 3 mai est un jour férié en Chine.

La Commission a lancé une enquête en octobre pour déterminer s'il convenait d'imposer des droits de douane supplémentaires sur les importations de véhicules électriques fabriqués en Chine.

Selon Bruxelles, ces voitures pourraient bénéficier de subventions accordées par Pékin qui auraient un effet de distorsion de la concurrence et pénaliseraient les fabricants européens.

La Chambre de commerce chinoise pour l'importation et l'exportation de machines et de produits électroniques (CCCME) a déclaré en avril que l'enquête était défavorable aux fabricants chinois et manquait de transparence.

Elle s'est notamment plainte de la grande quantité d'informations que Bruxelles a exigée des producteurs chinois.

(Reportage Philip Blenkinsop ; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)